Sarah Baley
(1975-)

Photographie
Vit et travaille à New-York

Sarah Baley est une photographe née et élevée dans une famille syro-américaine à Brooklyn. Elle est diplômée de l’Art Center College of Design de Los Angeles. Elle vit et travaille à Red Hook, Brooklyn. Ses photographies font partie des collections permanentes du J Paul Getty Museum, du Brooklyn Museum of Art et de nombreuses collections privées. Elle est surtout connue pour sa série Bois qui est l’une des premières séries d’art contemporain sur la communauté gender queer.

Une grande partie de son travail donne l’impression d’être immergé dans un rêve éveillé fracturé dans lequel les images tournent l’objectif de manière provocante en tendant un miroir au spectateur.  Elle s’est intéressée très tôt au cinéma, en particulier aux œuvres de la Nouvelle Vague française et des néoréalistes italiens, ainsi qu’aux classiques américains. Elle s’inspire également de la peinture ténébriste et du clair-obscur, de l’art et de la poésie du Moyen-Orient.

« Ces images sont des montages hyper réels suspendus dans l’espace. Les histoires se chevauchent, comme la mémoire, elles apparaissent et disparaissent et se mélangent, se désynchronisent, se construisent et se reconstruisent. La perception et la reperception ne sont ni fixes ni définies. Il s’agit de fantaisie lucide et de mises en scène inspirées par le cinéma, la poésie, l’injustice sociale ou les récits qui gravitent dans mon esprit. 

J’ai créé la plupart de ces œuvres à l’intérieur de la structure d’une série. Ces derniers temps, je crois que ces récits et séries devraient être fluides et en mouvement, en utilisant différentes combinaisons collectées, pour reconstruire des récits qui racontent une histoire plus stratifiée existant dans le présent. L’intersection et l’impact du temps et de l’expérience à l’origine du moment présent, grandi à partir de la mémoire et de l’expérience, en utilisant la photographie comme un instrument vivant plutôt qu’une collection de moments arrêtés lors de la capture. » – Sarah Baley

« Le travail de Sarah libère l’identité de l’intersectionnalité du sexe, de la classe, de la race, de la géographie et de toutes les étiquettes qui définissent la normalité sociale. Son travail s’inscrit dans la continuité d’un discours visuel que l’on peut retracer depuis Robert Mapplethorpe jusqu’à Catherine Opie, dans sa représentation véridique de la culture queer. Et comme ses prédécesseurs photographes, elle utilise le classicisme pour dépeindre la beauté et maintient l’intégrité du métier. » – Grace Moon